Un album qui invite à la contemplation...

Mars 2020, j’arpente mes librairies fétiches et je tombe nez-à-nez avec la tortue de la couverture du 1er album de Valentine Laffite à La Régulière, dans le 18e arrondissement de Paris.
Elle signe alors son premier album « Aux quatre coins du monde », chez Versant Sud Jeunesse.
Son texte et ses illustrations chatoyantes m’accompagnent avec justesse pendant ces semaines de confinement encore déconcertantes.
Elle nous livre le témoignage de quatre êtres vivants, venus des confins enneigés, du fonds des océans, des plus hautes branches de la forêt et de fleurs, si familières.
Elle nous rappelle leur fragilité, notre responsabilité et l’harmonie et le respect qui devraient nous réunir.

Mars 2021, j’ai la chance de pouvoir travailler avec Valentine Laffite sur l’installation d’une exposition de ses originaux.
Ses illustrations sont sublimes. Des couches de papiers peints, travaillés, ciselés, taillés, enchevêtrés, superposés… Une explosion de matière et de couleur à chaque page.
Contempler chaque original a été un plaisir.

Alors, en ce mois de mai 2024, je frétillais d’impatience d’explorer « Et ici », sa dernière parution, toujours cher Versant Sud Jeunesse.

« Et ici » s’ouvre sur des confettis de papiers peints qui tels des lichens multicolores envahissent les pages.
On est dans le minuscule, le tout petit, dans l’intimité de la terre.
Au fil des pages, on prend de la hauteur. On chemine à la fois dans les papiers de l’autrice-illustratrice et dans les méandres des écosystèmes.
Le texte de Valentine Laffitte sonne juste. Il joue lui aussi sur les échelles et les points de vue ; du minuscule – tout à coup gigantesque sous nos yeux – à l’immense – aux allures de microscopique – vu du ciel, il n’y a qu’un battement de cil !

Un album qui invite à la contemplation…

Et ici, Valentine Laffitte, Versant Sud Jeunesse, 2024

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