Alyssa vit avec sa famille et son chien dans une paisible banlieue de Californie. Mais le quotidien de chacun s’est transformé en une longue liste d’interdictions depuis la crise de l’eau. La sécheresse s’éternise sur la côte ouest des États-Unis et on ne parle désormais plus que du Tap Out aux informations.
Les douches sont limitées, les pelouses ne sont plus arrosées, les piscines ne sont plus remplies, etc. Tout est mis en place par les autorités locales pour économiser ce bien si précieux. Jusqu’à ce que l’Etat ne soit plus approvisionné par le fleuve Colorado, fermé par l’Arizona et le Nevada, et que les robinets se tarissent pour de bon.
Les villes californiennes virent alors à la zone de guerre, chacun cherchant à récupérer comme il le peut un peu d’eau pour soi et ses proches. Disputes, vols, fusillades, la population s’affole et les accidents se multiplient. La soif et le désespoir font se dresser les voisins, les proches, les amis les uns contre les autres. Mais le jour où ses parents ne donnent plus aucun signe de vie après être partis en excursion sur le littoral, l’existence d’Alyssa et de son petit frère est menacée. L’adolescente va alors devoir faire des choix terribles pour survivre. Au moins un jour de plus.
Un roman catastrophe écrit à quatre mains qui semble avoir des accents prophétiques. Une mise en garde sur les conséquences des activités humaines sur le climat, l’écologie et les ressources de la planète qui diminuent, qui se transforme très vite en drame post-apocalyptique. Un road trip intense d’un frère et d’une sœur en quête de survie, semé d’embûches, de rencontres, de dilemmes et de sacrifices.
L’intrigue haletante, le suspense omniprésent, le style d’écriture et le contexte quelque peu inévitable font de ce roman un thriller addictif qui pousse à la réflexion sur la réelle notion de nécessité et de besoin.
Dry, Neal & Jarrod Shusterman, éditions Robert Laffont, 2018
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